lundi 2 janvier 2012

La machine à explorer le temps de Herbert George Wells

Voici la bande-annonce de l'adapation cinématographie de ce roman par l'arrière-petit-fils de l'auteur.
Je ne l'ai trouvée qu'en anglais, désolée ;-)

Ayant lu quasiment tous les livres de littérature jeunesse, je décide de commencer ceux de littérature générale, qui m'emballent nettement moins. Je me suis rendue compte que je lisais tellement de littérature jeunesse (je ne lis que ça, en fait) que j'avais du mal à lire un vrai classique... Une sonnette d'alarme sonne alors dans ma tête. En tant que future, je l'espère, régente en français, je me dois de savoir lire tout type de livre. Il serait donc temps que je me ressaisisse et élargisse mes horizons à nouveau. Le problème est que je lis pour m'évader et que les livres de jeunesse me le permettent alors que ceux de littérature générale demandent d'avantage de concentration et de connaissances générales afin d'être bien analysés et compris. Parfois, j'ai l'impression de ne pas savoir tout analyser, décortiquer (notamment quand il s'agit de politique et d'économie) et je me sens donc démotivée à l'avance à cause d'une mauvaise estime de moi.

Quoi qu'il en soit, venons-en plutôt à cette fameuse machine :-)
George Wells... précurseur, avec Jules Verne, de la science-fiction... Je vais enfin lire le livre d'un autre pionner de mon genre littéraire préféré et, qui plus est, un grand classique de la littérature.

Je lis le résumé apéritif et ce livre, à en croire l'extrait présenté, est truffé des descriptions. Voici l'extrait proposé:
" Je vis des arbres croître et changer comme des bouffées de vapeur; tantôt roux, tantôt verts; ils croissaient, s'étendaient, se brisaient et disparaissaient. Je vis d'immenses édifices s'élever, vagues et splendides, et passer comme des rêves. Toute la surface de la terre semblait changée - ondoyant et s'évanouissant sous mes yeux. Les petites aiguilles, sur les cadrans qui enregistraient ma vitesse, couraient de plus en plus vite. Bientôt je remarquai que le cercle lumineux du soleil montait et descendait, d'un solstice à l'autre, en moins d'une minute, et que par conséquent j'allais à une vitesse de plus d'une année par minute; et de minute en minute la neige blanche apparaissait sur le monde et s'évanouissait pour être suivie par la verdure brillante et courte du printemps."

Le roman commence lorsque l'Explorateur du temps, dont nous ne connaitrons jamais ni le prénom, ni l'âge, ni le caractère annonce à d'autres personnes réunies dans une pièce (le Docteur, Filby, le Psychologue et le narrateur jusqu'au moment où l'Explorateur du temps racontera son récit, qui, lui non plus, ne révèlera jamais son identité) qu'il est parvenu à créer une machine permettant de voyager dans le temps, qu'il soit passé ou futur. Huit jours plus tard, une autre réunion à lieu et l'Explorateur du temps arrive en retard tout débraillé. Il va alors raconter son incroyable voyage dans le temps avec beaucoup de précision. La quasi totalité du livre est en fait le récit de ce voyage temporel.

Avant de lire le livre, je pensais que l'histoire tournerait autour de la construction de cette fameuse machine à explorer le temps. Or, contrairement à ce que je m'imaginais, la machine est déjà construite au début du récit et celui-ci consistera en la narration du voyage temporel de huit jours de l'Explorateur du temps.

A la page 36, je lis que le narrateur écrit à la plume le récit du voyage temporel de l'Explorateur du temps. Qui est ce fameux narrateur? George Wells s'est-il inclus dans son roman en tant que personnage-écrivain?

Je me demande à quoi ressemble la machine... Sait-elle où et à quelle période on veut aller par notre simple pensée? Y a-t-il des boutons? Je lis à la page 75 que la machine possède une selle. Serait-ce une espèce de vélo?

Au début de son récit, L'Explorateur du temps recontre un peuple dont les membres mesurent environ un mètre vingt. Est-il dans la Préhistoire, période historique pendant laquelle la taille des individus était plus petite que la nôtre, actuellement? Ou sont-ce des enfants? Leur description me fait penser à des anges:
" Alors, examinant de plus près leurs traits, j'aperçus de nouvelles particularités dans leur genre de joliesse de porcelaine de Saxe. Leur chevelure, qui était uniformément bouclée, se terminant brusquement sur les joues et le cou; il n'y avait pas le moindre indice de système pileux sur la figure, et leurs oreilles étaient singulièrement menues. Leur bouche était petite, avec des lèvres d'un rouge vif, mais plutôt minces; et leurs petits mentons finissaient en pointe. Leurs yeux étaient larges et doux et (ceci peut sembler égoïste de ma part) je me figurai même alors qu'il leur manquait une partie de l'attrait que je leur avais supposé tout d'abord."

A la page 50, je me rends compte qu'il ne peut s'agir de la Préhistoire car l'Explorateur du temps parler d'un "édifice de dimensions colossales". Comme l'intitulé du chapitre est "Dans l'âge d'or", je fais alors une autre hypothèse: L'Explorateur du temps se trouve peut-être dans la Grèce ou la Rome antique... Cette hypothèse se révèle fausse et bien loin de la réalité vu qu'il est en 802 701... A cette période, chevaux, bétail, moutons et chiens n'existent plus. Les petits êtres sont d'ailleurs frugivores. Ceux-ci sont dénués d'intelligence et se contentent de manger, de dormir... Ceux-ci sont tous identiques et la notion de famille n'existe plus. On parle dans le livre de communisme... En effet, tout le monde dort et vit ensemble, partage...

La page 59 me permet de définir l'endroit où se trouve l'Explorateur du temps. En effet, celui-ci parle de la vallée de la Tamise, ce qui signifie qu'il se trouve en Angleterre.

Au moment où l'Explorateur du temps veut retrouver sa machine et retourner à son époque, il se rend compte que la machine a disparu et panique! Quelle horreur cela doit être de rester coincé dans une époque qui n'est pas la nôtre, sans les gens que l'on aime et entouré et personnes ne parlant pas notre langue... L'Explorateur du temps décide alors d'explorer la région.

L'Explorateur du temps est intrigué par la présence de puits dont il pense qu'ils servent de conduits d'aération. Il rencontre près d'un puits un être mi-homme mi-animal qui descend dans ce puits. Cet être est monstrueux.

J'apprends à la page 96 que les beaux petits êtres sont les Eloïs et les créatures souterraines sont les Morlocks.

L'Explorateur du temps rencontre une Eloïs nommée Weena et en tombe amoureux. Il veut retrouver sa machine et l'emmener avec lui. Est-ce une bonne idée? Je ne pense pas. Comment celle-ci vivrait le choc de passer d'une société emplie de quiétude et de bonheur à une société capitaliste dans l'Angleterre du 19e siècle?

J'apprends plus loin que les Morlocks sont carnivores et qu'ils se nourrissent des... Eloïs! Les Morlocks sont les anciens esclaves et ouvriers qui travaillaient dans les mines ou dans les souterrains et les Eloïs représentent la classe aisée. La roue a donc tourné!

Ce roman traite clairement du capitalisme et est une satire de la politique de cette époque victorienne.
Celui-ci a été adapté deux fois au cinéma: une fois en 1960 par Georges Pal, et une fois en 2002 par l'arrière-petit-fils de l'auteur, Simon Wells.

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